Accueil » Asie » Cambodge » Retour de 2 semaines en mission humanitaire

Retour de 2 semaines en mission humanitaire

Par mylittleplanet

Après avoir pas mal voyagé seule en sac à dos, cette année, j’avais envie de vacances un peu différentes. Je voulais faire quelque chose d’utile, partir à l’étranger, mais à vrai dire je ne savais pas trop quoi faire ni comment m’y prendre. J’ai fouillé des heures sur internet auprès de tous ces organismes qui proposent de partir en mission humanitaire, mais c’était soit trop cher, soit on demandait de l’expérience soit il fallait partir plus d’1 mois. J’ai faillit abandonner l’idée et puis je suis tombée par hasard sur un organisme qui propose des missions de 15 jours pour participer à des projets de construction à l’étranger. Et voilà comment cet été, je me suis engagée pour partir 2 semaines en mission humanitaire au Cambodge.

Retour d'une mission humanitaire au Cambodge

Le but de la mission

Je ne suis pas partie seule en mission humanitaire. Notre groupe était composé de 10 personnes entre 25 et 50 ans, principalement des parisiens. Notre objectif était de construire 2 petites maisons dans un village perdu dans la campagne cambodgienne près de Kep. Ces 2 maisons serviraient à accueillir des familles défavorisées du village.

Où partir en mission humanitaire ?

Je me suis posée la question au début de mes recherches. Une dizaine de pays étaient proposés par l’organisme avec lequel je suis passée. Comme je partais du principe que ce n’était pas des vacances, le pays m’importait peut. J’ai plutôt choisi en fonction de la mission et du type de projet. Il y avait des missions humanitaires proposées dans plusieurs pays d’Afrique, Tanzanie, Rwanda, Ouganda, en Asie comme l’Inde ou le Cambodge mais aussi en Amérique Latine, en Colombie et au Pérou. Dans cette association, on pose sa candidature pour 3 vœux de missions et en fonction du nombres d’intéressés et de la répartition homme/ femme dans chaque groupe, on est positionné sur un pays et sur une mission en particulier.

J’ai choisi le Cambodge parce que j’avais envie d’être proche de la population locale et d’aider des familles avec enfants. Avec le recul, je ne le regrette pas du tout. Lors de ma mission, je voyais tous les jours la famille pour qui nous construisions des maisons. L’air de rien, c’est hyper motivant de se dire que tous les jours on va travailler pour apporter un peu de confort à ces gens que l’on croise au quotidien. Etre vraiment intéressée par le type de mission permet toujours de se recentrer sur pourquoi on est là et le sens de notre démarche.

Faire une mission humanitaire sans expérience

Evidemment je n’y connais rien en électricité, plomberie ni même maçonnerie ! L’objectif de l’association est justement de permettre à des gens qui ont une activité professionnelle, de participer pendant leurs vacances à une mission humanitaire sans avoir d’expérience particulière. Ils partent du principe qu’une équipe locale est présente sur place pour conduire le chantier. Les volontaires sont là pour faciliter la mise en oeuvre et participer aux taches qui ne demandent de compétences techniques : enduit, pentures, ciment, pose de briques etc…

Mission humanitaire, comment ça se passe sur place ?

Alors si vous pensez partir en mission humanitaire en vous disant que ça vous fera aussi des vacances, vous avez tout faux. Par contre rien ne vous empêche comme moi, de prolonger votre séjour dans le pays pour profiter de vraies vacances. Généralement on se levait à 6h pour attaquer la journée à 7h et on finissait vers 17h complètement rincés. Toute la journée, on enchaîne la préparation de l’enduit, la pose de brique, la fabrication du ciment et tout ça sous un soleil de plomb et avec un taux d’humidité de 80 %. Ça use ! Ce que j’ai aimé, c’est que les filles ne sont pas épargnées des tâches les plus physiques. Avec les gars, on est logés à la même enseigne. S’il faut creuser un trou d’1 m dans le sol, et bien on prend la pelle et la pioche et on s’y colle !

Côté confort, il ne faut pas être regardant. On dormait sur des matelas de 5cm posés à même le sol et on prenait notre douche à l’aide de casseroles faute de pression. Bref c’est pas le grand luxe ! En revanche, la bonne ambiance dans le groupe et le sentiment de faire quelque chose de bien fait vite oublier le reste. On est fatigué, on a chaud, les journées sont parfois éprouvantes, mais on sait pourquoi on est là. On rit aussi beaucoup dans le groupe et on travaille tous les jours dans la bonne humeur. Je n’ai jamais regretté une seule seconde de faire partie de cette mission humanitaire. Pour se retaper un peu, on ne travaille pas le week end. On en a profité pour dormir dans un hôtel, sur un vrai lit et visiter un peu le pays avant de repartir sur une deuxième semaine de boulot

Enfant en mission humanitaire

Combien ça coûte de participer à une mission humanitaire ?

Participer à une mission humanitaire n’est pas gratuit. C’est dommage, mais je pense que si ça l’était, nombreux serait ceux qui se désisteraient à la dernière minute ou prendraient les projets un peu à la légère. Pour ma part, je me suis engagée 3 mois avant la date de départ. Pour participer à cette mission, j’ai payé mon billet d’avion et des frais de vie sur place qui comprennent la nourriture, le logement et le week-end de visite entre les 2 semaines. En gros, j’ai payé 1500 € car le billet d’avion était très cher au mois d’août, mais 66% peuvent-être déduit des impôts l’année d’après.

Pourquoi il faut le faire ?

Certes on revient crevé, surtout si comme moi vous n’avez pas l’habitude des travaux physiques et que vous ne bossez pas toute l’année dans le bâtiment, mais franchement c’est une belle aventure humaine. L’avantage auquel on ne pense pas, c’est que quand vous faite de l’enduit, je peux vous assurer que vous oubliez tous vos problèmes parisiens ! vous êtes dans l’instant présent, vous visualisez chaque jour, la pierre que vous apportez à l’édifice et ça,ça fait du bien. Et puis même si votre aide n’est qu’un infime grain de poussière quand on pense à tout ce qu’il reste à faire dans ce monde, aider les autres, rend vraiment heureux.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.