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Tsergo Ri, le plus haut sommet du Langtang

Par mylittleplanet

Aujourd’hui au programme, l’ascension du Tsergo Ri dès le lever du jour. Du haut de ses 4990 m, le Tsergo Ri est l’un des plus hauts sommets du Langtang. Les trekkeurs y accèdent en partant tôt le matin de Kyanjin Gompa, pour avoir une vue dégagée sur les sommets.

Après l’ascension la veille du Kyanjin Ri, nos jambes sont bien fatiguées ce matin et en ce qui me concerne il n’y a pas que les jambes. J’ai encore souffert toute la nuit du mal des montagnes. Une bonne migraine à me taper la tête contre les murs m’a tenue en éveil toute la nuit. Le départ est prévu à 7h00 du matin et honnêtement ça ne va pas beaucoup mieux au lever du jour. J’ai décidé d’y aller quand même. Après tout, si j’ai absolument voulu faire ce trek au Népal c’est bien pour voir les paysages somptueux que l’on peut admirer en haut des sommets. Un thé chaud et un bol de céréales dans le ventre, j’enfile mes chaussures de rando sans trop réfléchir et je me motive.

Tsergo Ri = 4h de montée non stop

Je vais être sincère, monter jusqu’au Tsergo Ri est super difficile. 4 h de grimpette non stop a une altitude de 4000m, je ne le conseillerai pas à tout le monde.  Je n’avais jamais fait quelque chose d’aussi difficile physiquement.  Comme d’habitude il n’y a pas de plat, les pierres roulent sous les pieds et on avance à 2 à l’heure. On a marché le plus tranquillement possible, de toute façon on ne pouvait pas faire autrement 🙂 mais cette ascension n’en finissait pas. Au bout de 2 h de montée, les paysages sont tellement beaux que je n’arrêtais pas de me dire que je ne pouvais pas abandonner ici malgré ma migraine incessante. On essaye de se motiver avec les autres filles du groupe qui elles aussi sont au bout de leur vie, mais on s’est promis d’aller jusqu’au bout quoiqu’il arrive. On est à bout de force, les derniers mètres sont les plus exigeants, les crêtes sont difficiles, il fait froid, le vent souffle…que du bonheur !

Le sommet, la récompense

Enfin arrivée au sommet, les larmes me pètent des yeux. J’ai donné tout ce que j’ai pu pour arriver en haut. Je suis allée au delà de mes limites.  Quand je vois ce paysage en 360 de montagnes enneigées, les drapeaux de prière qui volent au vent et la sérénité qui règne sur les lieux, je suis tout de suite prise d’une énorme émotion. Je rêvais de ce voyage depuis deux ans mais tous les efforts fournis pour le réaliser ont été récompensé par cette vue magnifique. C’est bien pour voir de tels paysages qu’on veut faire un trek au Népal. Je crois n’avoir jamais vécu en voyage un moment aussi fort et vu un lieu aussi beau. Autant hier au Kyanjin Ri les paysages étaient superbes mais là c’est puissance 10. En haut, les trekkeurs se recueillent, boivent un thé chaud, accrochent des drapeaux de prières et prennent un bon paquet de photos pour immortaliser le moment. Étonnamment ça souffle beaucoup moins fort au sommet et le soleil nous réchauffe vite.

Après la montée, la descente

Il faut déjà se préparer à redescendre. On a pas pris de quoi manger, c’est donc le ventre vide qu’on repart des images pleins la tête pour un bon moment. Je croyais avoir fait le plus dur mais la descente est aussi longue et épuisante que la montée. On a mis 3h30 pour revenir au village. Le chemin est hyper glissant. Nous sommes épuisés des efforts fournis le matin même, le rythme s’en fait ressentir. Je dois m’arrêter plusieurs fois dû à mon mal de tête et aux nausées qui me ralentissent sur le trajet. Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne suis vraiment pas en forme. C’est livide que j’arrive au village avant la tombée de la nuit.

Foutu mal des montagnes..

J’ai cru que j’allais devoir être rapatriée. Je vous en ai déjà parlé au Népal, il ne rigole pas avec le mal des montagnes. D’ailleurs vous devez prendre une assurance obligatoire pour le rapatriement en hélicoptère, et ils ont bien raison.  Dans mon cas, ma tête me fait horriblement mal, à vrai dire j’aimerai limite qu’on m’assomme pour éviter d’avoir sans cesse des coups de marteau dans le crane. J’ai testé tous les medocs, mais rien y fait. Je n’ai pas le choix il faut que je redescende, oui mais voila il fait nuit noire. A 3h du matin n’en pouvant plus, je pense à faire mon sac en me disant que j’allais redescendre seule, le reste du groupe allait bien me retrouver au prochain village. Je sais, c’est complètement stupide mais je n’en pouvais plus. J’ai finalement abandonné cette mauvaise idée car je pouvais à peine tenir debout.  Je suis au taquet à 6h du matin. Réveillée avant tout le monde, je presse gentiment le groupe pour partir au pas de course.

Lama Hotel ou la fin du trek au Langtang

Après l’ascension du Kyanjin Ri et du Tsergo Ri, tous les touristes repartent sur leur pas vers le village touristique de Lama Hotel. C’est un peu dommage de faire le même trajet, mais on a pas le choix. Il n’y a qu’un seul et unique chemin ! Notre trek au Langtang est terminé. La région est vraiment surprenante et tellement diversifiée. On est passé par des forêts verdoyantes,  des vallées arides, des villages ,pour finir par des sommets incroyables. Malgré la difficulté, le Tsergo Ri c’est le souvenir le plus fort que je retiendrai de mon trek. Certains repartent direct vers Katmandou, mais nous on continue le voyage pour une deuxième région, le Gosainkund.

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