Accueil » Amérique » Pérou » Arequipa, quand la tête n’y est pas !

Arequipa, quand la tête n’y est pas !

Par mylittleplanet

Après notre superbe excursion à Paracas, on arrive enfin à Arequipa après 12h de bus de nuit. Certes on était en bus couchettes avec Cruz del Sur, la meilleure des compagnies, mais ils ont dû  oublier de mettre des amortisseurs dans ce foutu bus. Entre les virages forcés, les klaxons, les freinages bien serrés et les accélérations, il faut se rendre à l’évidence, on a pas dormi de la nuit…

Heureusement le premier hôtel dans lequel on débarque avec nos sacs, a bien une chambre de libre. Merci Los Andes et en plus c’est pas cher, 60 soles la chambre double avec salle de bain privée, environ 20 euros.

C’est donc un peu groggy qu’on visite la ville et pour rien arranger j’ai une bonne migraine qu’aucun doliprane n’arrive à faire passer. On commence par la Plaza de Armas, incontournable, avec en fond le célèbre Misiti, encore enneigé à cette époque, il est sublime. On déambulera ensuite 1h dans les rues colorées de la ville, mais le cœur n’y est pas, j’ai juste envie de m’enfermer dans une chambre noire.

Centre Aréquipa au Pérou

Le monastère Santa Catalina

Une des visites incontournables à Arequipa est celle du Monastère Santa Catalina. Situé en plein centre ville, il règne ici une atmosphère paisible loin de l’agitation touristique. Cerise sur le gâteau vous pourrez prendre une visite guidée d’une heure pour seulement 10 soles. J’ai rarement vu un monastère aussi beau et aussi gai. Ces façades rouges ou bleues, ces placettes avec des fontaines centrales, cette végétation luxuriante et ces orangers ne sont pas sans rappeler l’Alcazar de Séville. Et pour cause, le monastère a été construit en 1579 par une riche veuve. Les résidentes étaient principalement de jeunes et riches espagnoles. Contrairement à l’image austère qu’on s’en fait habituellement, elles pouvaient contre toute attente assister à des spectacles, faire venir des musiciens et avoir des maisons individuelles. Les soeurs vécurent tranquillement jusqu’à ce que l’une des mères supérieures ait mis fin à à cette vie de débauche, ben voyons ! Aujourd’hui le monastère est encore occupé par quelques religieuses. C’est une bien belle visite à ne surtout pas manquer. Le lieu est vraiment très agréable et très beau.Monastère Santa Catalina Aréquipa

Pérou Monastère Santa Catalina AréquipaSoroche or not Soroche ?

Nous n’avons pas eu le temps de faire les musées, ma migraine étant toujours bel et bien là. J’en suis à me demander si je n’ai pas déjà le soroche, le fameux mal des montagnes. Aréquipa n’est qu’à 2400 m, donc pas très haut, mais certains peuvent déjà l’avoir à cette altitude. En fait, plus les heures défilent, plus j’en suis convaincue, j’ai ce foutu  soroche ! J’ai tout essayé, doliprane, ibuprofene mais rien y fait … Heureusement que ma pote a apporté avec elle de la coca en homéopathie, qui arrive enfin à me soulager. Un bon conseil, apportez-en dans votre bagage. Au Pérou on trouve facilement de la feuille de Coca à mâcher ou à mettre dans les tisanes. Mais le goût n’est franchement pas terrible.

Aréquipa vue d'en haut au pérou

Combien de jours rester à Arequipa ?

Tout dépend si vous voulez faire tous les musées, la ville d’Arequipa, en compte un bon nombre., On peut aussi visiter des églises ou admirer les façades de belles demeures. La ville en elle même se fait assez facilement en un jour. Donc je dirai 1 jour ou 2 pas plus  en fonction de votre planning plus ou moins serré ! En tous cas, savoir si on allait rester ou pas, a bien été tout notre dilemme alors qu’on venait juste d’arriver. Arequipa semblait être une étape incontournable pour tous visiteurs voyageant dans le sud Pérou, c’est pourquoi nous l’avions intégré à notre programme. Mais voilà, habitant à Paris, on avait pas particulièrement envie d’y rester. C’est vrai qu’il y a des jolies rues pavées, de petits restaurants sympas et qu’on s’y sent bien, mais on avait férocement envie de nature. On est donc reparti dès le lendemain.

S’organiser pour le Canyon de Colca

Je tenais absolument à faire le Canyon de ce Colca. Oui mais voilà toutes les agences proposent des excursions de 2 ou 3 jours avec un départ à 3 heures du matin. Vu la nuit qu’on a passée, on ne s’y voyait pas ! Sans compter que toutes les agences dans lesquelles nous sommes allées, m’ont largement déconseillé de m’y aventurer vu mes problèmes de vertige. Un type d’une agence nous regardant de la tête au pied, nous a même affirmé que se serait bien trop difficile pour nous, grande classe ! Bref ils nous ont fait carrément douter. Après des heures de cogitation, on décide que oui, nous irions à Colca mais comme on ne sait pas bien à quoi nous attendre, on allait y aller par nos propres moyens. Demain c’est donc un bus à 10h du matin que nous prendrons pour le village de Canabaconde, lieu de départ du Trek.

Spécialité culinaire du Pérou, ça c’est fait !

Le soir on décide de tester dans nos assiettes une spécialité péruvienne et ça tombe bien parce qu’Arequipa est réputée pour sa gastronomie et ses petits restaurants de charme. Sans réfléchir, on se laisse tenter par le Recolto relleno, un gros piment farci. Naïve, je pensais qu’en parlant de piment, il voulait dire poivron , à la rigueur un piment pourquoi pas, mais super doux. Dès la première bouchée, j’ai senti qu’au Pérou fallait pas rigoler avec le piment. Ca nous a arraché le palais. Impossible de manger nos assiettes, mieux vaut être prévenu.

Décidément Arequipa, c’était bien l’étape ratée de notre voyage. Comme quoi on a beau préparer son itinéraire des mois à l’avance… Dommage pour nous, car je pense que la ville mérite vraiment qu’on s’y attarde. Heureusement que Santa Catalina a sauvé notre journée. Demain est un autre jour…

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.